Ce tunnel passe inaperçu à Palaiseau mais est un lieu essentiel de la vie d’un quartier. Il est le relais unique, pour certains, entre Palaiseau nord et Palaiseau centre. C’est un lieu de passage qui a vu sa notoriété s’agrandir avec son habillage récent et avec l’arrivée d’une nouvelle ligne de bus. Mais c’est aussi un lieu de vie où l’on se rencontre, se croise, se parle, se sourit, se connaît, se reconnaît et parfois aussi s’abrite, s’isole, se presse, et d’où l’on s’éloigne. Il finit par se vider, s’estomper, s’évanouir, se volatiliser, se transformer en une lumière bleutée et lointaine qui éclaire encore les nuits des enfants qu’il voit grandir.
C’est un lieu sans nom, que j’emprunte quatre fois par jour depuis six ans.

Yolande Potier C’est dans les années soixante que son père lui a rapporté un jour un appareil photo trouvé à Paris à visée sur le dessus, sans aucun réglage possible hormis la distance. Elle fait dès lors de nombreuses photos aux couleurs étranges liées aux pellicules de ces années-là. L’exercice lui ayant plu, elle se procure, quelques années plus tard, un premier appareil reflex, s’initie au développement, en rencontrant des photographes du photoclub de la MJC de Palaiseau. Elle développe quelques pellicules dans le labo puis fait ensuite l’acquisition d’un agrandisseur pour faire les développements et les tirages en autonomie. En Dordogne, elle participe à un stage pour améliorer ses prises de vue. Malheureusement, après cela, la photo n’a plus fait partie intégrante de ses préoccupations, et ce pendant de longues années. Lorsqu’en l’an 2000, en revenant vivre à Palaiseau, l’idée de reprendre la photo là où elle l’avait laissée s’impose à elle. Elle se réinscrit au photoclub de la MJC de Palaiseau.