En 1984 une exposition organisée par le photo-club Palaiseau plus ou moins m’a fait rencontrer cette ville au petit air de province entre son marché, ses commerces et ses rues. J’ai continué ma promenade dans cette ville en empruntant ses rues, ruelles et chemins…

Plus il pleut,
Plus elles sont belles,
A la tombée de la nuit,
Palaiseau, tes ruelles,
Au petit matin
Quand il y a du grain,
En plein midi
Quand le soleil luit,
Debout, à genoux,
A même le sol,
L’œil de l’appareil
Colle aux pavés,
Au bitume, à la terre,
Vides, elles sont habitées
De vos pas.

Josette Sarda, née en 1952, a toujours aimé l’image et visité beaucoup d’expositions. Elle a pratiqué la peinture et le dessin avant de se rapprocher de la photographie pour interpréter le monde sans le déformer à travers le 50mm de son Nikon FM2, un boîtier qui ne craint ni le froid, ni la pluie, ni les chocs. Josette aime la prise de vue rapide, sur le vif, à l’extérieur. Elle se souvient des trois premières photos qu’elle a vues au photo-club de la MJC de Palaiseau, qu’elle a rejoint en 2004… Ce qui s’est dit autour de ces trois photos l’a retenu dans ce club. Elle a passé de longues heures, seule, à révéler des images à la lumière des lampes inactiniques avec beaucoup de tâtonnements. Elle a découvert la pratique des tirages grands formats, une révélation qui correspond à ce qu’elle apprécie chez certains peintres (Rothko, Soulage). Le numérique, qu’elle appréhende aujourd’hui, lui ouvre de nouvelles perspectives tout en lui permettant de continuer à regarder l’urbanisme qui nous entoure, les villes qui jalonnent notre banlieue, leurs horizons…

L’horizon imaginaire qui anime toute entreprise photographique est le désir de constituer une image du monde où se donne à voir sa propre présence.
S. Tisseron